Fête du train & des mobilités douces

Retour sur la fête du train & des mobilités douces

Très belle fête du train et des mobilités douces ce samedi 28 septembre à Wesserling. Faut dire que la météo fut généreuse, le magnifique temps d’arrière saison a – à sa manière – participé à cette journée, riche en débat, accompagnée de chansons par Louise et ses compères guitaristes Patrice & Sébastien.

Repas, petits creux et boissons était à notre disposition par nos amis et camarades du Collectif des luttes paysannes & citoyennes.

Pour conclure par un spectacle La Marche, spectacle qui prolongea en poésie cette journée à la défense et au redéploiement des mobilités douces.

Voir le programme au second article précédent 

                                                                       Accueil & bienvenue

Nous pouvons regretter une affluence toute relative, avec une centaine de personnes venue assister au débat en plénière au fil de l’après-midi. Celle-ici avait pour thème les échanges tenue dans la matinée au sein des trois ateliers : les nuisances dû aux pollutions & pour y remédier la multimodalité ; le train de la ligne MTK (Mulhouse Thann Kruth) ; la gratuité des transports publics comme choix de société. 

La réussite de cette journée, le comité d’action de TET l’avait minutieusement préparé durant les mois derniers, et ce n’est pas faute d’un manque de com qui n’aura pas fait bouger les foules ; communiqué de presse ample, infos par les réseaux sociaux, des milliers de tracts dans la vallée de la Thur, invitation expresse aux élus locaux, régionaux, syndicaux…

                                                   Louise, Patrice, Sébastien

 

Le journal en ligne L’Alterpresse68 a publié un article qui relate à merveille cette journée.

Il y manque toutefois le compte rendu de l’atelier Gratuité qui ne fut encore rédigé, le voici :

                                          Atelier gratuité

Ne vaudrait-il pas mieux mettre en place une tarification solidaire ou sociale, où chacun contribue selon ses moyens ?

La tarification sociale ou solidaire ne répond pas à l’injustice sociale. Les usagers paient deux fois les transports publics, une fois par les impôts, une seconde fois avec le ticket, alors que les non-usagers ne paient qu’une fois. Les enquêtes montrent que plus on est riche, plus on a de voitures et moins on utilise les transports en commun.

cf annexe : « Enquête nationale sur la mobilité des français : quelques enseignements de la nouvelle édition et évolutions récentes « 

1) il n’y a que les usagers qui sont mis à contribution, cela laisse de côté les non-usagers. C’est donc une injustice sociale flagrante.

=> La gratuité repose sur un financement collectif qui met à contribution tout le monde selon ses revenus.

2) C’est source de divisions au sein de la population

L’expérience montre que les tarifications solidaires ou ciblées se font en laissant le volume de recettes commerciales intacte, ce qui veut dire que concrètement la baisse de tarif pour les uns est financé par les hausses de tarif pour les autres.

=> La gratuité met tout le monde à égalité de traitement.

3) C’est vécu comme une stigmatisation sociale

De fait, les pauvres sont toujours sommés de montrer qu’elles ou ils « méritent » le tarif qu’on leur applique. L’enquête-terrain réalisé à Dunkerque montre qu’une partie des bénéficiaires de la tarification sociale ne l’utilisaient pas, une partie suite à la complexité des démarches, mais aussi une partie par refus d’être catalogués comme pauvre. L’enquête réalisée en 2019 à Dunkerque après la mise en place de la gratuité des transports publics le montre bien :

cf annexe : « Dunkerque : effets de la gratuité totale – septembre 2019 »

=> La gratuité ouvre un droit pour toutes et tous sans distinction de condition sociale.

4) Cela contribue à renforcer les inégalités de genre

Très souvent, le calcul des tarifs se fait en fonction du quotient familial, ce qui veut dire que ce n’est pas lié à la situation personnelle mais à celle du couple. Lorsqu’il y a un grand écart de revenu, cela revient à faire payer le coût de l’abonnement par le conjoint qui a le plus de revenus.

cf annexe « Gain global pour un couple ne signifie pas gain pour chacun des conjoints »

=> La gratuité ouvre un droit pour toutes et tous sans distinction de genre.

                                                                            L’atelier Gratuité

                           Les transports en commun sont trop chers

C’est vrai !

Lorsqu’une famille possède déjà une voiture, le coût des transports publics doit être comparé à celui de l’essence et de l’usure du véhicule, les autres coûts étant déjà supportés du simple fait de la possession de la voiture. Selon les chiffres de la FNAUT, le carburant et l’électricité coûtent en moyenne 9,9 centimes par km, l’entretien et les réparations 8,6 centimes par km. Cela fait 0,19 € par km.

cf annexe : Le coût réel d’une voiture

Pour un voyage urbain dans Mulhouse de 5 km, le coût du déplacement en voiture est inférieur à 1 €, quelque soit le nombre de personnes qui se déplacent, alors que le prix du ticket est de 1.5 €.

Le billet de train Cernay – Mulhouse coûte par personne 4 €, pour un déplacement de l’ordre de 20 km. Le coût du déplacement en voiture pour 20 km est inférieur à 4 €, quelque soit le nombre de personnes qui se déplacent. Si on possède déjà une voiture, le coût du déplacement en transport en commun est donc nettement plus cher que celui du déplacement en voiture.

Les déplacements en transports en commun sont trop chers pour une grande partie de la population : 15 millions de personnes en France ont des problèmes pour se déplacer selon le baromètre des mobilités du quotidien (cf annexe) :

cf annexe : « MOBILITÉS DU QUOTIDIEN : 15 MILLIONS DE FRANÇAIS.ES EN PRÉCARITE DE MOBILITÉ »

=> La gratuité et le développement des transports publics permet à toutes et tous de choisir de se déplacer en transports en commun

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       La gratuité et le développement des transports publics est-elle rentable ?

Personne ne pose la question de la rentabilité de la voiture. Il va de soi pour tout le monde que les routes doivent être gratuites. Or la voiture a un coût important pour l’ensemble de la société. Le forum Vie Mobile (think tank financé par la SNCF) a estimé le coût de la voiture pour la société à 305 Md €, donc 210 milliards (69 %) supportés par les usagers, 70 milliards d’€ (22%) d’impacts négatifs pour la société, 26 milliards d’€ (8%) par l’État et les collectivités locales.

cf annexe : « Combien coûte le système voiture en France ? »

Dans le coût de la voiture, il faut tenir compte :

du coût lié aux accidents de la route : plus de 50 milliards d’€ en 2024 (Méthode Quinet). Les accidents liés aux déplacements en transports en commun sont très peu nombreux (1%),

de la contribution aux gaz à effets de serre (30%), cause du réchauffement climatique

cf annexe : « La sécurité routière en France , Bilan de l’accidentalité de l’année 2024 »

Les dégâts des inondations et des incendies ont dépassé 10 milliards d’€ l’été 2025, et pourrait monter à plus de 30 milliards d’euros d’ici 2030.

cf annexe : « Ce que la météo de cet été a coûté à la France va vous faire halluciner, et ce sera 3 fois plus d’ici 2029 ! »

En France, 30 % des émissions de GES sont dus aux transports, et ils sont au même niveau qu’en 1990 !

cf annexe : « Émissions de GES des transports en France »

50 % des GES du transport sont dus à la voiture individuelle et 25 % aux camions. Il faut aussi prendre en considération les dégâts causés par le dérèglement climatique. Il faut réduire les GES liés aux transports, et pour cela favoriser les transports publics et le fret ferroviaire.

=> favoriser le déplacement en transports en commun sert l’intérêt général

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   La gratuité et le développement des transports publics a un coût. Qui paye ?

Par ailleurs, il faut prendre en compte que les usagers paient moins de 20 % du coût des transports en commun. La gratuité est donc quelque chose de tout à fait assumable, aux bénéfices nettement supérieurs à la dépense. Le coût de la gratuité des transports publics peut être estimé à 7 milliards d’€.

cf annexe : « Modes de financement des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) « 

La gratuité des transports publics signifie que nous considérons que la mobilité est essentielle à la vie actuelle dans notre société. Permettre aux personnes de pouvoir se déplacer dans de bonnes conditions, sans laisser personne de côté, est quelque chose qui sert l’intérêt général, comme l’éducation nationale et la santé. Comme il est de l’intérêt de tout le monde que les gens priorisent les transports publics, il est légitime que le financement soit collectif, comme c’est le cas pour l’éducation nationale ou la santé.

Fonctionnement des transports publics urbains

Le Versement Mobilité est très semblable à une cotisation sociale car c’est un pourcentage de la masse salariale, prélevé par l’URSSAF. Il est légitime de l’augmenter sensiblement pour mettre mettre plus à contribution les groupes industriels et financiers car le territoire est fortement façonné par leurs besoins : services, formation, laboratoires, énergie, moyens de transports, etc. ce qui a des répercussions directes sur les besoins en transports.

Investissements pour les transports publics urbains et ruraux

Les investissements nécessaires pour absorber une forte hausse de fréquentation sont très importants, le Sénat estime les besoins à 100 milliards d’€ d’ici 2030, soit 20 milliards par an. C’est 3 fois plus que le coût de la gratuité. La gratuité peut ici être vue comme un surcoût garantissant que les investissements faits s’accompagneront d’une forte hausse de la fréquentation.

cf annexe : « Modes de financement des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) « 

Ils peuvent être couverts par des emprunts, car les retombées positives du développement de l’utilisation des transports collectifs se traduisent rapidement par des économies importantes pour la société.

cf annexe « Étude : Les avantages des transports publics sont trois fois supérieurs à leurs coûts »

 

Galerie de photos

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                                                                              Historique de la ligne MTK

                                                              La plénière

                                                                                            Plénière encore

                                              Collectif des luttes paysannes & citoyennes…

                                                     … Où l’on s’abreuve…

                                             .             Le vent en poupe

                                                     Comme son nom l’indique

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