SOMMAIRE:
- le Comité Directeur de l’association
- l’historique de l’association
COMITE DIRECTEUR
Jérôme ILTIS Président
Jean-Louis (Jano) CELLE Vice-Président
Annette WALTER Secrétaire
Aline MUNSCH Secrétaire-adjointe
Danielle SCHILLINGER Trésorière
Jean-Luc LEMBLE Trésorier-adjoint
Désir CYPRIA Assesseur
Jean-Charles DOR Assesseur
Denys HOLDER Assesseur
Francis ROHMER Assesseur
Jeanne STOLTZ_NAWROT Assesseur
Jean-Jacques WEGERICH Assesseur
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HISTORIQUE DE L’ASSOCIATION
Thur Écologie et Transports naît officiellement le 13 juin 1992 en prenant la suite de l’officieux « Comité contre les excès routiers dans la vallée de la Thur », qui a vu le jour en 1990, après la publication dans les journaux d’un projet de déviation entre Thann et Moosch.
Avec le temps, les rencontres et les lectures, l’acquisition progressive d’une conscience aiguë de l’environnement dans sa globalité, TET modifie ses statuts pour élargir son champ d’action en conférences, expositions, soutiens actifs à d’autres mouvements.
La route
En 1990, le projet routier initial concerne une déviation de 2 x 2 voies libellée »Voie Express Européenne E 512 », cela grâce aux soins de Pierre Egler -alors président du District de Saint-Amarin-, du Conseil Général de l’époque et de l’État, afin de « désenclaver » la vallée de la Thur.
La RN 66, aujourd’hui RD1066, est certes encombrée d’une circulation intense, mais constituée pour l’essentiel d’un trafic local en rapport avec une population importante, auquel s’ajoute, surtout dans les années 2000, un passage grandissant de camions. En réalité, le projet incriminé aurait surtout pour effet de faciliter un transit grandissant de poids-lourds relatif à un « axe Milan Rotterdam » passant par les Vosges, et évitant les contournements et autoroutes payantes . Côté Moselle, la réalisation d’une 2 x 2 voies depuis Épinal en assurerait la complémentarité.
A l’initiative d’ habitants directement visés par le tracé général, en l’occurrence de Bitschwiller-Lès-Thann, du Floridor à Thann où il déboucherait entre 2 tunnels, et de Leimbach, la contestation se répand et l’association prend de l’ampleur. Or nous savons qu’une nouvelle voie de circulation, gratuite, aurait surtout un effet d’aspiration exponentiel qui s’était déjà vérifié en d’autres lieux, néfaste pour la vallée et ses habitants. C’est pourquoi TET milite au contraire pour des transports publics efficaces (train en particulier), une limitation drastique du transit des poids lourds, et des moyens « doux » comme une piste cyclable efficiente. L’objectif est de désencombrer la route actuelle.
En 1996, sous l’autorité du ministre des transports Bernard Pons, le projet fait dans le raisonnable et devient une 2 x 1 voie.
Tous les moyens possibles sont mis en œuvre (par voie de tracts, conférences, articles de journaux, manifestations, mais aussi manifestations sur la RN66, sous l’œil des forces de l’ordre…), et enfin par un recours au tribunal administratif, pour faire annuler une Déclaration d’Utilité Publique (DUP), présentée comme limitée à Bitschwiller – Willer. En vérité les décideurs escamotaient l’objectif à terme annoncé initialement, à savoir une suite d’ouvrages allant d’Urbès à la RN 83 entre Cernay et Aspach-le-Haut : le saucissonnage devait permettre de mieux faire passer la pilule…
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Le 31 mars 1995, nous faisons avec l’aide de nos amis vosgiens, le premier comptage de camions dans le Col de Bussang, et ceci pendant 24 h.
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Le 4 avril 1995, nous organisons avec François Tacquard, alors président de la Communauté de Communes de la vallée de St-Amarin, et de Jean Vogel, qui était maire de Saâles et en charge de la protection du Massif Vosgien, la première manifestation au Col de Bussang contre le trafic international de transit dans la vallée de la Thur et de la Moselle.
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En octobre 1996, un »Forum des Associations » à Bitschwiller-lès-Thann nous offre l’aubaine d’un stand bien en vue, ce qui permet de faire connaître notre association et de populariser les positions qu’elle défend.
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En août 1998, nous introduisons un recours au Tribunal Administratif de Strasbourg contre la DUP de la déviation de Willer-Bitschwiller. A cette date, le financement de celle-ci monte à 752 millions de Francs, pour moitié à l’État, et pour un quart respectivement à la charge de la Région et du Département.
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En septembre 1998, une de nos actions les plus osées est sans doute le blocage de la circulation montant la vallée un vendredi à 18h à la croisière de Cernay. Nous devons à la bienveillance des forces de l’ordre présentes en nombre, de nous avoir certainement épargné bien des déboires.
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Le 1er juillet 1999, le Tribunal Administratif de Strasbourg nous donne raison et casse la DUP. Une immense victoire pour notre petite association qui, avouons-le, ne s’y attendait pas vraiment, mais où curieusement l’ensemble des partisans de cette route »oublient » de recourir en justice et négligent de faire appel de cette décision. Or, comme l’écrivait Pierre Fluckiger, journaliste à L’Alsace : « TET a rendu un fier service aux élus en leur retirant une épine du pied » (essentiellement d’ordre financier). Et le Préfet de Région de l’époque confirme que le projet avait été mal étudié et ne rendrait pas les services attendus : « Les responsabilités sont très partagées, les services de l’État ont leur part, mais les collectivités aussi. Il est indispensable de ne pas afficher des projets qu’on n’est pas capable de réaliser. Comme il y en a beaucoup, il faut mieux les préparer et augmenter la part des crédits d’étude pour que l’on ne se retrouve pas avec des dossiers non étudiés, comme la RN66… ». Sans cet arrêt, le Conseil Général du Haut-Rhin aurait été le seul garant des augmentations de financement quasiment inévitables dans ce genre d’entreprise, l’État et la Région refusant de dépasser le montant prévu de leurs participations respectives. Précision : l’arrêt a été rendu pour non respect de la loi sur l’eau, soit la Thur, son lit majeur, ses rives et la législation qui les définit.
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le 12 juillet 1999, un de nos adhérents riverains de la RN 66 à Urbès dépose, avec TET, un recours au TA de Strasbourg contre le maire, à qui nous avions demandé de réglementer la circulation des PL sur sa portion de nationale. Après diverses péripéties administratives, cette instance confirme le 19 juin 2006 qu’un maire peut réglementer la circulation des PL dans sa commune et condamne la commune d’Urbès aux dépens.
»Mécontente » de cette décision, la commune fait appel au Tribunal administratif d’Appel de Nancy, mais perd également devant cette instance et se voit condamner une seconde fois.
Toutefois, pour être appliqué, cet arrêté doit être pris par l’ensemble des communes traversées par la RN66, et est de toute façon tributaire d’une concertation et d’un accord entre les maires de la vallée, des représentants de la profession (Fédération Nationale des Transports Routiers – FNTR), et du Préfet.
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Entre temps, après la catastrophe au Tunnel du Mont-Blanc en mars 1999, et suite à la fermeture du tunnel de Saint-Marie-aux-Mines pour des travaux de mises aux normes de sécurité, la circulation des PL est réglementée dans l’ensemble du Massif Vosgien. Il était temps, car le transit dépassait les 2300 camions par jour, dont une part importante de transports de produits chimiques. Un autre effet concerne le renchérissement certain de tous ouvrages devant être équipés de nouveaux tunnels routiers.
Aujourd’hui, nous affirmons que seul le projet de grande déviation a été l’objet d’une claire opposition de la part de notre association, ce pourquoi elle a été créée. Contrairement aux accusations, elle n’a émis de désapprobation officielle ni pour le barreau de Vieux-Thann-Leimbach, ni pour le rond-point du Kerlenbach, ni pour la petite déviation de Bitschwiller-Willer, toujours en attente de réalisation, ni pour un quelconque autre ouvrage dans la vallée. Dans le même ordre d’idées, nous demanderons à voir pour les travaux (trémie et/ou rond-point) qui devraient soulager le centre-ville de Thann.
Qui plus est, et en admettant que cette déviation ait été réalisée à Bitschwiller-Willer, on peut supposer que l’effet d’aspiration aurait été tel que ce seraient les riverains de Thann et Vieux-Thann qui en souffriraient encore bien plus que ce n’est le cas aujourd’hui.
Le rail
En parallèle avec la RN 66, et depuis bien longtemps, la ligne Mulhouse–Kruth représente une alternative de déplacement cohérente entre plaine et vallée, ardemment défendue par notre association.
Dans les années 70 cependant, elle a bien failli être victime de l’effet de mode du tout-auto et échappe de peu à sa disparition, comme dans les vallées de Masevaux, Guebwiller et Bussang.
Les années passent, TET s’investit clairement pour une modernisation de toute la ligne, avec le souhait d’un transport électrifié, souple, performant et fonctionnel.
En 1997, il est question que cette modernisation se réalise, à l’initiative de Hubert Haenel alors sénateur du Haut-Rhin. Mais à peine débute-t-on la soudure des rails que le financement disparaît au profit du TGV Rhin-Rhône. Le rêve a été de courte durée.
Puis vient le temps des projets de Tram-Train et leurs péripéties. A croire les décideurs, en particulier mulhousiens, notre vallée bénéficierait du « 1er tram-train de France », la ligne Mulhouse-Kruth serait desservie de bout en bout de 5h à 23h, ce nouveau joujou relierait la vallée à la ville encore plus vite que le TER avec un cadencement et une performance inespérés. Rêvons toujours, car ce qui se met en œuvre par la suite va à l’encontre de ce qui est espéré.
En effet, que dire de »notre bataille du rail » à propos de ce calamiteux TorTillard incommode rebaptisé »Drame-train », cannibalisant depuis décembre 2010 la ligne SNCF jusqu’à Thann-Nord. Au lieu de résoudre le problème, il aggrave encore la situation, en captant la clientèle des horaires les plus fréquentés du TER, et mettant en péril l’avenir même de la ligne entre Thann et Kruth.
Son installation se fait au détriment d’un TER quelque peu vétuste, il est vrai, mais cependant confortable et qui a fait ses preuves. Ses occupants auraient tout gagné à le voir modernisé. A la place, un Tram-train Mulhouse-Thann qui, de fait, devient 3ème ligne de tram de Mulhouse jusqu’à Lutterbach. Naïf qui croirait que ce n’était pas l’objectif ! En passant par la Porte Jeune et Zu Rhein à Mulhouse, elle a surtout pour effet de rallonger le parcours et de priver de nombreux habitués de leur accès direct dans la Gare Centrale pour joindre d’autres correspondances. S’ajoutent les retards, pannes diverses et annulations qui ont convaincu certains qui étaient venus dans la vallée pour bénéficier de ce moyen de transport, de la quitter à cause de lui.
Il est vrai aussi qu’un certain nombre d’usagers, jusqu’à Thann et surtout Cernay y trouvent leur compte, mais c’est tant pis pour »la gêne » des habitants de la Vallée, qui semble scandaleusement être classée comme accessoire. Soit environ 12000 habitants potentiellement concernés dont ceux qui, du coup, doivent prendre la voiture au quotidien. L’encombrement sur la route à Thann est pour beaucoup dû à cette situation. Et la noria de poids lourds, dont on peut se demander si tous ceux qui passent sont en conformité, n’arrange pas le trafic.
Ajoutons encore que 11 ans après, la fréquentation du tram-train reste très loin des objectifs énoncés, qui devaient être de 12000 passagers par an et qui plafonne toujours à 8 000, avec un déficit non négligeable.
Paroles de Daniel Walter, Président de TET à l’occasion des 20 ans de l’association le 13 mai 2012 : « Nous n’avons qu’un regret, c’est de ne pas avoir eu en notre possession le SDAU (Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme des Cantons de Cernay-Masevaux-St Amarin-Thann, approuvé le 26 avril 1995) dès 2003. Car je peux vous le garantir, si nous l’avions eu, jamais vous n’auriez entendu parler de cet ersatz de train ; il n’aurait jamais roulé sur notre ligne ». Car le SDAU précisait qu’en aucun cas il ne fallait faire circuler 2 types de matériel différent, tram et TER, et c’est malheureusement ce qui a été FAIT.
Conjointement, en 2006, nous participons à la sortie du livre »Le Train et l’industrialisation de la vallée de la Thur : 1805 – 1905 – 2005 … Un passé pour un avenir ».
En 2011, Nous contribuons à la naissance de l’ »Association de défense des usagers de la ligne Kruth-Mulhouse (ADUL-KM) ».
En novembre 2012, un accord passé à l’initiative de TET avec la Communauté des Communes de Saint Amarin, pour l’engagement d’une étude par un bureau qui fait autorité sur le sujet (TTK-Karlsruhe), résulte d’une volonté de disposer d’une expertise indépendante de la situation, et sortant du discours convenu des autorités régionales et de la SNCF.
Nous vous invitons à voir la suite sur ce site dans la rubrique : « Ligne TER – Tram-Train »
Les énergies renouvelables
De 2001 à 2007, l’association organise les Journées des Énergies Renouvelables à St-Amarin. D’année en année, cet événement connaît un succès grandissant, et a un retentissement réel auprès du public en matière d’investissements (panneaux solaires, chaudières ou poêles à granulés bois, matériaux de construction naturels…).
A l’occasion de ces journées, nous confectionnons et distribuons gratuitement plusieurs milliers d’exemplaires d’un journal appelé ‘‘Le Gratte Poil ». Le contenu porte essentiellement sur l’actualité environnementale, par des reprises d’articles de journaux et revues, et la création d’éditoriaux dont certains pourraient se réclamer d’une certaine valeur prophétique…
Dans le cadre de ces journées, nous organisons de nombreuses sorties à Fribourg-en-Brisgau, avec des écoles, des retraités, des élus et avec nos adhérents. C’est d’ailleurs la dernière sortie à Freihamt en Allemagne qui donne naissance à l’association »Énergie Citoyenne » présidée par Jo Schneider, et dont pas mal d’adhérents de TET font partie.
Cependant la préparation et l’animation de ces journées est exclusivement une affaire de bénévoles qui ne comptent pas les heures passées, et la charge devient impossible à porter par notre seule association. Nous mettons fin, à regret, à l’aventure en 2008.
Les conférences
Résolument ancrée aux problématiques environnementales au sens le plus large, notre association a toujours sollicité des intervenants connus pour leur compétence, selon les sujets abordés.
Ainsi, nous avons accueilli pour l’essentiel de Jean-Marie PELT en 2000, éminent humaniste et fondateur de l’Institut Européen d’Écologie à Metz, à Valérie MASSON-DELMOTTE en 2015, climatologue et coprésidente d’un groupe de travail au Giec, en passant par José BOVE, paysan en lutte pour le Larzac, altermondialiste, ancien député écologiste ; Jean-Marc JANCOVICI et Hervé LE TREUT (par 2 fois), climatologues ; Paul ARIES, à propos de la décroissance et la simplicité volontaire ; Hervé KEMPF, rédacteur en chef de Reporterre ; Jean-Marc TOUSSAINT, journaliste lorrain et amoureux de ses Vosges ; Dominique BOURG, philosophe, sur le thème « Planète, état des lieux et perspectives d’avenir » ; Mrs CHARLET, maire de Chamonix et AVENIERE, maire dans la Vallée de la Maurienne, tous deux fortement concernés par le transit des poids lourds et la pollution dans les Alpes ; Jean-Paul BESSE, journaliste, questionnant la croissance infinie ; Michel FERNEX, très préoccupé par le nucléaire, tant civil que militaire, ancien président de l’association « Enfants de Tchernobyl Belarus » ; Michel DESMURGET avec ses livres »TV Lobotomie » et « La fabrique du crétin digital », ou comment le numérique peut abrutir les enfants ; Guillaume PITRON (avec son livre : »La guerre des métaux rares, La face cachée de la transition énergétique et numérique ») et le fait qu’aucune énergie n’est propre ; etc.
D’autres conférences concernent la pollution atmosphérique avec le Dr KOEPFERSCHMITT et l’ASPA ; les ondes électromagnétiques et mesures à la clé avec M. Philippe SCHULTZ ; la disparition inquiétante des abeilles avec M. ANCHLING, apiculteur engagé, ou encore la gestion des ordures ménagères avec M. NEUROHR, et celle de l’eau, avec M. DRAPIER ancien maire de Neufchâteau qui a mis fin à l’administration privée de l’eau en 2000 et est revenu à sa gestion municipale en 2000, la grande distribution avec M. JACQUIAU, la délinquance financière avec le lanceur d’alerte Antoine DELCOURT.
Le Docteur Laurent SCHWARTZ, quant à lui, vient proposer une autre manière de combattre le cancer, avec un succès -et une attente- qui dépassent tous les pronostics, et un nombre considérable de personnes lors des 2 conférences en 2017 et 2018. Une 3ème , en 2019 avec Marc HENRY, nous a parlé de »Science et d’Humanité ou comment retrouver le chemin de la Vie ».
Le Festival du Film Engagé
En 2012 nous lançons le Festival du Film Engagé avec diverses associations locales entre Thur et Doller, au gré des disponibilités selon les années. Il a lieu chaque année fin novembre. L’objectif est de « pousser à nous remettre en question, pour penser ensemble une société et un monde plus justes et plus respectueux, avec l’espoir de faire émerger des alternatives pour enrayer l’évolution consumériste et individualiste ». Les sujets vont de l’évasion fiscale à la permaculture, l’énergie, l’éducation, l’alimentation, la santé, la Sécurité Sociale, l’après prison, l’amour au 3ème âge…, avec des intervenants reconnus pour leur compétence et leur capacité à partager les sujets en question avec le public.
Nous invitons également des écoles locales pour des sujets choisis avec des enseignants, qui partagent par la suite réflexions et points de vue avec les élèves (de primaires et secondaires).
Ainsi, nous parlons : aluminium dans les vaccins avec le Pr Gerhardi dont les recherches sont reconnues internationalement ; avec Marie-Monique Robin à propos de « Sacrée croissance » qui, circulaire ou verte, aura surtout l’avantage de profiter aux plus riches et détruit chaque jour un peu plus la planète ; et aussi quel bonheur d’entendre Véronique Verdelet, agricultrice maraîchère pour « Trait de vie », à la passion communicative, etc.
Les manifestations et positions publiques
Lors de la bataille menée avec succès par NIAH (Non à un Nouvel Incinérateur à Aspach-le-Haut devenue Acces »Actions Citoyennes pour une Consommation Ecologique et Solidaire ») contre la réalisation d’un nouvel incinérateur, TET a apporté un soutien total, tant humain que logistique, et a contribué à l’échec de ce projet.
Comme en bien d’autres lieux en France, la manifestation du 1er vendredi du mois « Nous voulons des coquelicots » a été menée par TET à St Amarin pendant 18 mois, afin de défendre une culture sans pesticides de synthèse (entendez : glyphosate, néonicotinoïdes…) et a réuni régulièrement près d’une quarantaine de personnes en moyenne.
Nous nous nous sommes également trouvé impliqués, à la demande de personnes concernées, à propos de l’implantation d’une entreprise porteuse de nuisance pour le voisinage proche.
Beaucoup de ces rendez-vous publics cités plus haut ont cependant été compromis par la pandémie due au covid et les interdictions et confinements qui ont suivi, et qui ont hélas mis à mal un mouvement qui ne demandait qu’à s’étendre. Espérons que ce n’est que partie remise.
En 2021, nous nous sommes également saisi, à la suite de l’Assemblée Générale Annuelle, du grave problème du Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) concernant les vallées de la Thur et de la Doller. Nous nous sentons d’autant plus concernés que leur configuration a de grandes similitudes avec les vallées de la Roya en France, ou en Allemagne de l’Ouest où de violents orages ont entraîné la mort de plus de deux cents personnes avec plusieurs milliards d’euros de dégâts. Nous ne sommes donc absolument pas à l’abri d’une telle catastrophe, tenant compte d’un dérèglement climatique qui va en s’empirant.
D’autres sollicitations concernent l’implantation d’antennes 5G, de litiges avec la SNCF (billetterie, retards…), l’installation d’une télécabine au Markstein, la création de nouveaux lotissements, etc. Mais il va de soi que nous n’accédons aux demandes que si elles paraissent fondées, dans la limite de nos possibilités, nos statuts et notre compétence.
L’histoire de TET, c’est aussi une action soutenue et popularisée par la distribution de dizaines de milliers de tracts, qui ont été déposés dans les boîtes aux lettres de nos concitoyens par nos soins. Cela représente des milliers d’heures de bénévolat, et peut-être autant de kilomètres à pied…
Dernière action en date, le 14 mai 2022 : »La marche pour le Climat, la Biodiversité et la Justice Climatique » avec l’aide d’Alsace Nature Thur-Doller. Une belle réussite qui ne demande qu’à être reconduite au vue des enjeux liés au changement climatique.
Rien n’aurait pu être possible sans le soutien financier constant et régulier de nos adhérents, ce sont eux qui permettent à l’association de continuer à vivre. Tout ce que nous avons fait a été financé par nos deniers propres, quelle que soit la nature des frais. L’argent est le nerf de la guerre et nous avons souvent eu l’occasion de nous en apercevoir. Cela nous a surtout donné une totale indépendance vis-à-vis des partis politiques, syndicats ou collectivités. La Ville de Saint-Amarin nous soutient, mais au même titre que les autres associations de la commune, par la mise à disposition gratuite du magnifique complexe du CAP, sans jamais interférer dans notre fonctionnement.
Soulignons aussi le fonctionnement de l’association, avec la volonté que toutes les décisions soient prises démocratiquement, soit en Assemblée générale, soit lors de la réunion mensuelle du Comité Directeur.
Alors oui, nous sommes plutôt satisfaits de ce que nous avons accompli. Et si vous partagez le bien-fondé de notre action, si vous pensez que notre place est justifiée dans le débat vital face aux enjeux climatiques, économiques, sociaux -car tout est imbriqué-, nous vous accueillons à bras ouverts pour poursuivre »l’aventure » ensemble !
Saint-Amarin – Juin 2022