Le Conseil d’État annule le décret sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim
Le Conseil d’État a annulé, jeudi 25 octobre, le décret d’avril 2017 sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, jugeant que cette décision n’avait pas été « légalement prise », EDF n’ayant pas alors formé de demande pour cette fermeture.
Ce décret était attaqué par des collectivités locales, parmi lesquelles la commune de Fessenheim (Haut-Rhin), ainsi que par des syndicats. Après cette annulation, le gouvernement devra prendre un nouveau décret pour la fermeture de la doyenne des centrales encore en activité en France. Lundi, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait annoncé que les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim devaient cesser de fonctionner au plus tard en 2020 et 2022 respectivement.
Les présidents François Hollande puis Emmanuel Macron s’étaient engagés à fermer la doyenne des centrales françaises. La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) devait normalement cesser de fonctionner lors du démarrage de l’EPR de Flamanville (Manche).
Or celui-ci a pris du retard : selon le nouveau calendrier fourni cet été, son démarrage est prévu fin 2019, pour une mise en service commerciale en 2020. Le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a récemment indiqué que le calendrier de Fessenheim pourrait désormais être indépendant de celui de l’EPR.