Stocamine : Enquête publique
enquête publique du 4 avril au 10 mai 2023.
Rappelons que 42 000 tonnes de déchets industriels ultimes sont toujours encore stockés dans les galeries d’anciennes mines de potasse de StocaMine à (68310) Wittelsheim sous la plus grande nappe phréatique d’Europe.
Il n’y a qu’une seule décision responsable qui puisse empêcher la pollution de cette réserve d’eau potable qui alimente 7 millions de personnes et ainsi permettre aux générations futures d’avoir accès à une eau préservée : arrêter les préparatifs de bétonnage pour un enfouissement définitif et sortir immédiatement tous les déchets.
Alors qu’une enquête judiciaire est en cours sur décision du tribunal Administratif afin de connaître véritablement quels produits toxiques sont enfouis, même ceux non recommandés, l’Etat, par le bais des MDPA, (gestionnaire des carreaux miniers), tente de contourner l’enquête en proposant un simulacre de démocratie
Cette enquête publique est ouverte aux populations du bassin minier, mais comme le précise la loi, à tout-e citoyen-ne, ainsi qu’au structures associatives, syndicales…
Thur Ecologie & Transports a ajouté un commentaire à l’enquête ; ci-dessous :
Alors que le Tribunal Administratif de Strasbourg a donné raison à Alsace Nature le 12 janvier 2023, en annulant partiellement l’arrêté préfectoral du 28 janvier 2022, qui autorisaient des travaux préparatoires à un enfouissement des déchets, le préfet du Haut-Rhin, a rédigé un nouvel arrêté dont l’objectif est le stockage des déchets pour une durée illimitée. Ce projet d’arrêté fait l’objet d’une enquête publique du 4 avril au 10 mai 2023.
Pour rappel, l’arrêté préfectoral initial de 1997, dans son article 7, autorisait les Mines De Potasses d’Alsace (MDPA) à stocker des déchets dans la mine mais stipulait : « L’exploitation du stockage sera conduite de façon à assurer à tout moment la possibilité de retrait de tout ou partie des déchets ». Mais un autre arrêté pris 20 ans après, autorisait l’enfouissement définitif. Et depuis 2017, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de manœuvrer pour imposer cette solution contestée par les militant-es écologistes, de nombreux-ses habitant-es et élu-es locaux ainsi que des scientifiques, craignant (à juste titre) que ces déchets toxiques, dangereux pour la nappe phréatique située juste en dessous, viendront à un moment, ou à un autre, la contaminer.
Après de nombreux revirements liés à la bataille juridique initiée par Alsace Nature, l’Etat s’obstine à privilégier l’enfouissement définitif, et ceci sans attendre le résultat de l’enquête de l’OCLAESP (Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique – la Gendarmerie nationale), suite à la plainte déposée par Alsace Nature en 2021. En effet, l’enquête doit se prononcer sur la nature exacte des déchets stockés, dont certains, interdits à l’enfouissement, auraient quand même été intentionnellement déposés.
Une fois encore, l’État cherche à noyer le poisson en procédant à une enquête publique – dont le questionnaire est orienté en sa faveur – et alors que l’enquête de police n’est pas encore aboutie.
Thur Ecologie & Transports, membre du collectif Destocamine, n’est pas dupe des agissements du gouvernement qui tente par un subterfuge de démocratie et après 25 années d’imbroglio, de « donner » la parole à la population, tentant ainsi de contourner un jugement du TA ; espérant que l’enquête publique , « autorise » celui-ci à enclencher la fermeture définitive de la mine et cela quelle que soit la teneur de l’enquête judiciaire.
Pour en savoir plus :
https://www.registre-numerique.fr/mdpa-dda-wittelsheim – https://destocamine.fr/