Mais à quel prix : celui du mensonge, de la dissimulation, de l’intimidation…
Fukushima, dont la couverture médiatique en France et chez nous a été largement pourvue. A Saint Amarin aussi lors de notre conférence en mars dernier, avec le témoignage très documenté et vécu de deux femmes originaires de ce pays.
Après Hiroshima et Nagasaki, un drame nucléaire en triple exemplaire vécu dans une grande dignité, mais qui a pour origine une culture du respect quasi absolu de l’autorité. On connaît trop bien ce qui en résulte et les exemples ne manquent pas dans l’histoire de l’humanité. C’est à cette aune qu’il nous faut mesurer le courage de ceux qui désobéissent et s’opposent à cela.
A notre niveau,c’est un motif supplémentaire de combattre les raisons à courte vue de ceux qui défendent le maintien de la centrale de Fessenheim.
Et c’est dans ce contexte qu’il me vient une chanson, fort à propos, de Georges Moustaki :
« Par la colombe et l’olivier,
Par la détresse du prisonnier,
Par l’enfant qui n’y est pour rien,
Peut-être viendra-t-elle demain.
Avec les mots de tous les jours,
Avec les gestes de l’amour,
Avec la peur, avec la faim,
Peut-être viendra-t-elle demain.
Par tous ceux qui sont déjà morts,
Par tous ceux qui vivent encore,
Par ceux qui voudraient vivre enfin,
Peut-être viendra-t-elle demain.
Avec les faibles, avec les forts,
Avec tous ceux qui sont d’accord,
Ne seraient-ils que quelques-uns,
Peut-être viendra-t-elle demain.
Par tous les rêves piétinés,
Par l’espérance abandonnée,
À Hiroshima, ou plus loin,
Peut-être viendra-t-elle demain,
La Paix ! »
JLL